Quand l’amour s’en va…

Quand l’amour s’en va il reste toujours l’amour.

Très tôt j’ai été habité par l’amour, sa naïveté, son impatience, sa fougue, sa douleur. J’ai eu envie de le posséder, de ne faire qu’un avec lui. Il m’a souvent trompé et souvent déçu pourtant je l’ai désiré chaque jour un peu plus parce que…l’amour appelle l’amour.

Je me souviens de ma première rencontre avec lui : rencontre du troisième type. Le sentiment d’être dépassé ; victime malgré moi d’une tornade intérieure contre laquelle j’étais désarmée et qui m’a laissé dévaster parce qu’au fond même quand l’amour nous transcende on n’est jamais que soi-même ; victime ou héros de sa propre histoire intérieure.

En grandissant, j’ai voulu le maitriser et le raisonner : mon coeur. Le hic c’est qu’il obéit à ses propres règles, mon coeur. J’ai aimé sans raison, aimé de manière déraisonné, mal aimé, bien aimé et pas aimé du tout.

Un jour mon coeur en a eu assez : comme épuisé il s’est mis à battre à contre-temps ; l’amour l’avait encore quitté. Il était desespéré.

Pourtant, l’expérience lui avait déjà montré que même lorsque l’amour s’en va il reste toujours l’amour. L’amour renait toujours dans le coeur de celui qui y croit.

Mais, cette fois c’était différent, il manquait de ressources. J’ai eu beau lui répéter mes paroles restaient sans effet. Comme cela ne suffisait plus j’ai dû apprendre à nourrir mon coeur c’est à dire à devenir moi-même l’amour que je souhaitais recevoir. Alors et seulement alors, mon coeur a retrouvé son rythme et j’ai pu accueillir le bonheur.

C’est comme ça que je suis devenue la femme la plus chanceuse au monde : quand tu nourris ton coeur quotidiennement en saisissant toutes les choses positives qui t’entourrent et en en créant de nouvelles par ta volonté, un sentiment d’amour t’envahit et tu deviens heureux(se) en continue.